
Un comptable au cœur d’or…
On ne compte plus ses implications sociales et le nombre de conseil d’administration qu’il dirige ou s’implique. Artiste dans l’âme, ce comptable professionnel agréé de grande réputation transcende toujours les chiffres lorsqu’il s’agit de générosité et d’arts. Je le connais depuis un certain temps mais il semble qu’à chaque nouvelle rencontre il trouve une autre façon de m’étonner, de me toucher. Ce qui m’émeut chez lui, c’est son sourire. Un sourire d’enfant candide et un peu espiègle ! Je lui ai demandé de répondre à mes trois questions et surtout, je lui ai proposé de prendre la parole au prochain Festival Metropolis bleu dans le cadre de notre volet « Générosité et littérature ». Ce volet s’inscrit dans notre série Idées et société où nous partons de livres, romans ou essais, pour mieux comprendre l’âme humaine et le tissu social. Jean-Pierre participera à une série de « Blue Met TALKS » où des gens d’affaires, mécènes, universitaires et intervenants sociaux prendront la parole pour parler de l’importance d’être généreux et comment, parfois un livre, peut vous donner envie d’être une meilleure personne…
Jean-Pierre, pourquoi et surtout comment trouves-tu le temps de t’impliquer dans autant d’organismes culturels?
J-P.D.: Mes parents étaient des personnes très généreuses. Dans leur petit village de Saint-Majorique-de-Grantham, ils aidaient beaucoup les plus démunis de nombreuses façons. Accueillir un mendiant, aider des analphabètes à remplir leurs formulaires… Ils ont été mes modèles à bien des niveaux. Je suis associé dans une firme qui comprend très bien le sens des mots communauté, engagement, implication et générosité. Fasken Martineau me supporte fortement dans mon implication communautaire. Il faut aussi accepter de consacrer à nos causes un certain nombre de soirées et weekends. Cela va de soi. Par ailleurs, c’est très valorisant de travailler avec des gens exceptionnels. De fortes amitiés ont résulté de mon implication.
Est-ce que tu aurais voulu être un artiste ?
J-P.D.: ABSOLUMENT PAS…Je n’ai aucun talent artistique. D’ailleurs lorsque j’étais à l’école primaire à Saint-Majorique, un jour la professeure nous a demandé de dessiner des sapins. Son commentaire sur mon dessin était à l’effet que mes sapins avaient l’apparence de poules mouillées… Fin de ma carrière artistique.
Tu es très attaché au Cambodge et à l’Asie en général. Parle-nous de cette région qui te touche tant et peut-être d’un roman en lien avec ce pays ?
J-P.D.: Mon attachement à l’Asie, principalement au Vietnam et au Cambodge est dû à quelques raisons:
- Ma fille est chinoise;
- À la fin des années 70, j’avais une copine vietnamienne. Elle m’a beaucoup parlé du Vietnam et surtout, de Saigon et de Dalat. Elle m’a fait découvrir la cuisine vietnamienne et montré à manger avec des baguettes et beaucoup plus. Je n’ai que des beaux souvenirs de cette très gentille personne.
- Deux livres « Jaraï » de Loup Durand et « Comme un collégien » de John Le Carré, « Jaraï » raconte l’arrivée des Khmers Rouge au Cambodge ainsi que l’amour de ce pays par quelques expatriés. « Comme un collégien » se déroule en partie à Battambang, Cambodge et Vientiane, Laos.
- Ce qui me touche beaucoup au Cambodge et au Vietnam, ce sont les gens : leur gentillesse malgré la pauvreté, leur franc sourire, leur soif d’apprendre…
Y a-t-il un ou des livres qui auraient changé ta vie, initié le goût de donner, inspiré cette carrière parallèle de mécène ?
J-P.D.: Dans ma jeunesse et jusqu’à il y a environ 20 ans, j’ai beaucoup lu les bandes dessinés (Tintin, Lieutenant Blueberry, Gaston Lagaffe…). Ceci m’a appris à ne pas me prendre trop au sérieux et à rêver des personnages fabuleux, comme Tintin, Astérix et plus. Je dirais que le livre qui m’a donné le goût de donner c’est, nul doute « Les Misérables ». Je l’ai lu quelques fois et vu toutes les versions du film. J’ai même vu la comédie musicale 7-8 fois à Montréal, New York et Londres. Cette œuvre m’a énormément touchée.
Des livres qui te transportent quand la vie est difficile ?
J-P.D.: Je lis beaucoup et ce qui me sort de la morosité c’est le livre du moment. Entre le 15 novembre et le 31 décembre 2014, j’ai lu :
Pour consulter le parcours professionnel impressionnant de M. Jean-Pierre Desrosiers:
http://www.fasken.com/fr/jean-pierre-desrosiers/