
C’était un dimanche fin novembre, début décembre, vous savez bien, le dimanche de la première neige. Ce jour très spécial où la journée commence froide, mais avec un beau soleil. La plupart d’entre nous ce matin là se prélasse avec un chocolat chaud ou le cappuccino du matin, à regarder par la fenêtre les branches nues des arbres où il reste encore quelques feuilles mortes tenaces, bien décidées à rester le plus longtemps possible. Tranquillement, la matinée avance, certains restent chez eux, d’autres profitent de cette journée ensoleillée pour courir ou faire du vélo, alors que plusieurs sont tout simplement en train de faire la grasse matinée. Aucuns d’entres nous ne veut que cette journée n’arrête et que commence lundi. Et puis vient le midi, on mange de la soupe Lipton ou on s’arrête au café du coin manger un sandwich et tranquillement l’après-midi s’installe. Ensuite, on retourne chez nous ou on continue nos petites affaires tranquilles, on joue avec les plus jeunes et on range un peu. Et puis vient le miracle : un par un, puis par centaines, par milliers, des petites flocons blancs tombent du ciel comme des bouts de légers nuages. Tout d’un coup, tout le monde sourit, essaie d’attraper les flocons avec la langue, joue dans la neige, saute, rit. Du haut du bureau de la maison, je regarde les flocons tomber en spirale, exécutant une danse légère et gracieuse, recouvrant le monde de blanc et de silence. Tout en les regardant tomber, je pense à ce texte qu’il faut que j’écrive pour le Metropolis blues. J’ai essayé de m’inspirer du thème des « fairy tales » (contes de fées pour petits et grands), toujours rien et puis ça me vient comme ça; d’ou viennent ces contes d’ailleurs? Je sais que la plupart d’entre eux ont été écrits vers la fin du moyen-âge et un peu plus après, mais d’où viennent les idées d’écrire ces histoires telles que la Belle au bois dormant et Cendrillon. ? Et alors que je me pose ces questions, j’entends des cris de joie et regarde par la fenêtre où je vois des enfants qui courent sous les flocons, les garçons jouant aux preux chevaliers et les filles aux princesses en détresse. Ça y est! J’ai trouvé l’histoire que je voudrais raconter. Et alors que l’inspiration subite s’est emparée de moi, j’ai écrit et écrit des lignes et des lignes qui racontaient l’histoire de garçons et filles qui ont fait rêver les grands et les petits de mondes meilleurs et d’amour plus fort que tout. Ces fantaisies enfantines ramenant l’espoir chez certains, donnant la force de braver les dangers de la vie pour d’autres et ravivant l’amour dans certains foyers. Il ne faut jamais douter de l’existence de la magie, car toutes ces histoires ont été imaginées le dimanche de la première neige.
Texte de Vincent Auger