Leah Marie Dorion is a Metis writer and artist currently living near Prince Albert, Saskatchewan, Canada. Her artwork celebrates the strength and resilience of Indigenous women and families. Leah is also a published children’s book author and illustrator. Several of her Metis cultural books are available through Gabriel Dumont Press in Saskatoon, Saskatchewan and Strong Nations Publishing in Nanaimo, British Columbia.
Recently, Oscardo https://www.oscardo.com/collections/leah-dorion an online gift shop located in Toronto, Ontario began distributing products and fashions featuring her unique style of art works. Leah has a passion for early year’s education and is currently working with the Metis Nation of British Columbia (MNBC) to develop Metis cultural early years resources for children and families. She is a proud member of CARFAC which is the national voice of Canada’s professional visual artists. Visit www.leahdorion.ca for more information about her artistic practice.
« Create the world you want to live in »
RÈGLEMENTS DU CONCOURS RACONTE-MOI TA RÉGION
Le concours s’adresse aux jeunes et aux adultes des trois régions à l’honneur cette année – Chaudière-Appalaches, Abitibi-Témiscamingue et Saguenay-Lac-St-Jean – Les participants peuvent soumettre une photo ou un texte, au choix !
Photo
Les photos doivent être envoyées par courriel à linda.amyot@metropolisbleu.org AU PLUS TARD le 16 août. Les photos reçues après cette date ne seront pas acceptées.
Écriture d’un texte – Concours terminé
Les dépôts de candidatures sont maintenant terminés.
Les textes et les photos des gagnants seront publiés sur le site de Metropolis bleu.
Important : En soumettant leurs textes et leurs photos, les participants consentent à ce que leurs textes et leurs photos soient diffusés sur le site et les réseaux sociaux de Metropolis bleu.
Notre nouvelle série, L’Heure du conte autochtone, amène des auteurs autochtones à l’école et en bibliothèque. Le comédien Marco Collin, vedette de la série Pour toi Flora sur les ondes de Radio-Canada, et l’auteure et artiste visuelle Christine Sioui Wawanoloath aborderont les thèmes de l’écologie, de la sagesse et des traditions autochtones. Ces activités sont offertes gratuitement aux élèves du primaire. À la fin avril 2023, ces heures du conte autochtone auront lieu dans les bibliothèques St-Charles, Saul-Bellow et Mercier, toutes situées dans des quartiers riverains du fleuve à Montréal, ainsi qu’à Contrecoeur.
HORAIRE 2022-2023
Heure du conte autochtone avec Marco Collin
Heure du conte autochtone avec Christine Sioui Wawanoloath
En 2022-2023, la série s’est enrichi d’une visite dans deux classes de l’école Mère Marie-Rose à Contrecoeur du biologiste Nicolas Bérubé associé au Port de Montréal. Les ateliers, animés par Caroline Barber, ont suivi cette visite et ont permis aux élèves d’exprimer leur vision de ces espèces animales sous forme de poèmes.
Horaire des ateliers de la série maritime 2022-2023, animés par Caroline Barber
(Activités scolaires non ouvertes au public)
Malala Yousafzai est une militante pakistanaise. Elle est la plus jeune lauréate du prix Nobel de la Paix, qu’elle reçoit en 2014, pour avoir osé défier les talibans en demandant que les filles aient une éduction. Elle a survécu à un attentat commis contre elle, le 9 octobre 2012 par ceux-ci, alors qu’elle rentrait en bus de l’école avec ses amies. En 2009, alors qu’elle n’a que 11 ans, elle est bloggeuse pour la BBC, sous le pseudonyme Gul Makai. Elle raconte la vie sous la menace des talibans et sa vie d’écolière. (http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/7834402.stm)
Avec la bourse du prix Nobel, elle a fondé la Malala Fund, en faveur de l’éducation des filles : https://malala.org.
Malala Yousafzai a également écrit plusieurs livres dans lesquelles elle raconte son histoire et son expérience, espérant inspirer d’autres jeunes filles : Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans (Calmann-Lévy, 2013; Livre de poche, 2014), et Nous avons dû partir : mon voyage et mes rencontres… (Hachette, 2019).
George Sand, de son vrai nom Aurore Dupin, est une écrivaine française et féministe avant l’heure. Elle habitait à Nohant un château hérité de sa grand-mère, et sa générosité envers les paysans à qui elle distribuait régulièrement de l’argent, lui a valu d’être appelée par ceux-ci « la bonne dame de Nohant ». George Sand est considérée comme l’une des rares femmes à avoir vécu de sa plume, en France, au XIXe siècle. Pour réussir dans le monde littéraire alors dominé par les hommes, elle n’hésite pas à utiliser un pseudonyme masculin et à s’habiller en homme, en public. Militante pour les droits des femmes, elle défend leur cause dans ses livres, et y fait également part de ses engagements politiques. Elle participe à la création du journal La Cause du Peuple, s’oppose à Napoléon III et à la proclamation de l’Empire en 1851, et prend la défense du prolétariat.
Malgré ses nombreux détracteurs, dont le poète Charles Baudelaire, et sa vie amoureuse agitée qui fait scandale, George Sand participe activement à la vie intellectuelle de son époque, recevant au château de Nohant de nombreuses personnalités comme Chopin, Balzac, Flaubert ou encore Eugène Delacroix.
À sa mort en 1876, Victor Hugo, un de ses amis et contemporains, dira : « Je pleure une morte, je salue une immortelle ! »
Rosa Parks est une militante américaine dont les combats sont la lutte contre la discrimination raciale, le combat pour les droits civiques des Afro-Américains et l’égalité raciale. Elle s’est faite connaître en 1955 pour avoir refusé de céder sa place dans un bus, à Montgomery, en Alabama, à un passager blanc, alors qu’elle rentrait du travail. Ce refus lui vaudra d’être arrêtée et de perdre son emploi de couturière. Cet acte de résistance inspira le leader de la communauté noire locale, le jeune révérend Matin Luther King Junior, qui organisa le Montgomery Bus Boycott, lequel dura 381 jours. Rosa Parks est ainsi devenue un symbole de dignité et de force dans le combat contre la ségrégation raciale. En 1943, elle rejoint la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) de Montgomery, où elle officie comme secrétaire. Mais à la suite de menaces de mort la visant, elle et sa famille, elle a dû s’exiler à Détroit où elle avait de la famille et elle n’est plus jamais revenue à Montgomery. Par la suite, elle s’engagea en politique en rejoignant l’équipe du représentant démocrate du Michigan, l’Afro-Américain John Conyer.
Rosa Parks meurt à Détroit en 2005, et elle a droit à des funérailles nationales. Mais l’hommage le plus significatif qui lui a été rendu est celui de la Société des bus de Montgomery qui interdit durant plusieurs jours l’accès aux places avant dans ses bus, en y affichant une photographie de Rosa Parks ainsi légendée : « La Société de bus RTA rend hommage à la femme qui s’est tenue debout en restant assise ».
Citation:
“People always say that I didn’t give up my seat because I was tired,” wrote Parks in her autobiography, “but that isn’t true. I was not tired physically… No, the only tired I was, was tired of giving in.”
(« On dit toujours que je n’ai pas cédé mon siège parce que j’étais fatiguée, mais ce n’est pas vrai. Je n’étais pas fatiguée physiquement … Non. Je n’étais fatiguée que d’une chose : j’étais fatiguée de céder. »)
Delphine Hovilleur est une écrivaine française et l’une des rares femmes rabbin en France. Mais c’est en tant que journaliste qu’elle commence sa carrière. Ce n’est que plus tard, qu’elle entreprendra des études hébraïques au séminaire rabbinique de l’Hebrew Union College à New York où elle sera ordonnée rabbin en 2008. De retour en France, elle intègre le Mouvement juif libéral de France (MJLF), et est l’un des membres fondateurs de KeReM, le conseil des rabbins libéraux francophones. Elle est également la directrice de la rédaction de la Revue de pensée(s) juive(s) Tenou’a, revue trimestrielle sur l’art, la pensée et la créativité juives.
Dans ses livres Delphine Hovilleur n’hésite pas à aborder et à croiser des sujets qui peuvent paraître sensibles, voir tabous. Par exemple, dans son livre En tenue d’Ève : féminin, pudeur et judaïsme (Grasset, 2013), elle réfléchit sur des textes sacrés du judaïsme et sur la place accordée dans la société aux femmes et à leur corps, ainsi que sur le discours religieux fondamentaliste associant le corps féminin à l’impudeur de la nudité.
Citation :
« La force d’un conte, c’est qu’il peut être entendu à la fois par un enfant de cinq ans, un vieillard et un philosophe, et que chacun va pouvoir traduire cette histoire dans son univers. J’aime l’idée qu’une histoire nous attend en fonction du moment où l’on se situe dans notre existence. »
Interview de Delphine Horvilleur dans Lire Magazine littéraire, juin 2021
Assia Djebar, de son vrai nom Fatima Zohra Imalayène, est une écrivaine, historienne et enseignante algérienne, qui a marqué la culture de son pays.
Elle publie son premier roman, La Soif, en 1957, suivi par Les Impatients en 1958. Elle mène une carrière de professeure à la faculté des lettres de Rabat au Maroc en 1959, où elle enseigne l’histoire moderne et contemporaine du Maghreb. Ce n’est qu’en 1962, au moment de l’indépendance, qu’elle rentre en Algérie, où elle enseigne l’histoire et la philosophie à l’université d’Alger, avant de retourner en France en 1965. Par la suite, elle enseignera aux États-Unis (universités de Louisiane et de New York), sans jamais cesser d’écrire. Son œuvre littéraire est traduite dans plus de vingt langues.
Elle devient en 2005, la première personnalité d’origine maghrébine à être élue à l’Académie française.
Marie Curie est une pionnière sur bien des aspects. Elle a su se faire une place dans un monde d’hommes, recevant en 1903 le prix Nobel de Physique avec son mari Pierre Curie pour leurs travaux sur la radioactivité et leur découverte du polonium et l’uranium en 1898. Au début, c’est Pierre Curie qui devait recevoir seul le prix, mais Marie Curie a protesté, cette découverte était autant la sienne que celle de son mari. En 1911, elle obtiendra un deuxième prix Nobel, en chimie cette fois-ci, pour ses travaux sur le radium et le polonium. À ce jour, elle est la seule femme à avoir reçu deux prix Nobel dans deux disciplines distinctes, l’un en physique, l’autre en chimie. C’est également Marie Curie qui a inventé le mot « radioactivité » pour désigner les radiations atomiques. Elle a été une des premières femmes à enseigner à la Sorbonne. À son époque, elle était considérée comme féministe par son refus que tout le mérite de son travail revienne à un homme, fût-il son mari.
Elle meurt en 1934 d’une maladie rénale provoquée par une longue exposition à des substances radioactives.
Sa fille Irène, ayant suivi ses traces, a reçu le prix Nobel de chimie en 1935 avec son mari. Quant à sa deuxième fille, Ève, elle écrira la biographie de sa mère, Madame Curie (Gallimard, 1981).
L’écrivaine Sidonie-Gabrielle Colette fut également actrice, journaliste, et danseuse de music-hall, ce qui lui valut une réputation sulfureuse. Elle se maria une première fois en 1893 avec Henri Gauthier-Villars, dit Willy, dont elle divorcera en 1906. C’est lui qui l’incitera à écrire la série des quatre Claudine (1900-1904). Son premier roman, Claudine à l’école, publié en 1900, suscita un petit scandale à sa sortie, mais n’en fut pas moins un succès en librairie. Sa plume est prolifique, elle publie une cinquantaine de romans, notamment Dialogues de bêtes, en 1923, Le Blé en herbe, en 1928, La naissance du jour, un récit poétique, en 1928, ou encore Sido, en 1930, où elle évoque la figure maternelle. Elle a aussi écrit des articles pour le journal Le Matin, dont elle épousa, en 1912, le rédacteur en chef, Henri de Jouvenel, de qui elle divorcera en 1924. Colette est la deuxième femme à être élue à l’Académie Goncourt, en 1945; elle est aussi membre de l’Académie royale de Belgique (1936).
Par son style et par l’ampleur de son œuvre, elle figure parmi les meilleurs écrivains du XXe siècle.
Marguerite Yourcenar, de son vrai nom Marguerite de Crayencour, est écrivaine, poétesse, essayiste et aussi traductrice. Élevée par son père, sa mère étant morte peu de temps après sa naissance, elle passe son enfance et son adolescence en France avant de beaucoup voyager avec son père. C’est ce dernier qui l’encourage à publier son premier livre à 18 ans, Le jardin des chimères (1921). C’est à cette époque qu’elle prend le pseudonyme Yourcenar, anagramme de son nom de famille, qui deviendra son nom officiel en 1947 lorsqu’elle acquiert la nationalité américaine. Elle part vivre aux États-Unis en 1939 et s’installe en 1950, à Mount Desert Island, dans le Maine, avec sa compagne, Grace Frick. Elle y mène une vie simple, militante pacifiste, écologiste et végétarienne avant l’heure. Après le décès de sa compagne en 1979, à la suite d’un cancer du sein, elle connaîtra des amours mouvementées avec Jerry Wilson qui décèdera du SIDA. Marguerite Yourcenar se décrivait comme une « romancière-historienne », « un pied dans l’érudition, l’autre dans la magie », pour reprendre ses mots. Ses œuvres les plus connues sont Mémoires d’Hadrien (1951) et L’œuvre au noir (1968).
Lucille Teasdale-Corti est l’une des premières femmes chirurgiennes du Canada. Elle fait ses études à la faculté de médecine de l’université de Montréal. Après avoir obtenu son diplôme en 1955, elle fait son internat à l’hôpital Sainte-Justine, un hôpital pour enfants. En 1960, elle part pour Marseille, où elle se spécialise en chirurgie pédiatrique. En 1961, Piero Corti, un jeune médecin italien qu’elle a rencontré à Montréal pendant son internat, la convint de venir avec lui en Ouganda. Il souhaite y fonder un hôpital, et veut qu’elle soit la principale chirurgienne de l’hôpital. Ils se marient en décembre 1961 dans la petite chapelle attenante à l’hôpital. Ils dédiront leur vie à améliorer les soins de santé à Lacor, en Ouganda. Malgré les années chaotiques que la région a vécues à la suite du coup d’État militaire en 1971 et de la guerre civile qui s’en suivit en 1979, le couple n’abandonne pas l’hôpital. Tous deux continuent à œuvrer pour son amélioration et son expansion, le faisant passer d’un hôpital d’une soixantaine de lits à un hôpital de 500 lits, et ils le transforment en centre universitaire. En 1982, lors d’une de ses nombreuses chirurgies, elle contracte le SIDA. Elle continuera malgré tout à travailler six heures par jour. Pour assurer la survie de l’hôpital, le couple crée les fondations Teasdale-Corti à Milan (en 1993) et à Montréal (en 1995). C’est leur fille unique, Dominique, qui ayant suivi les traces de sa mère en devenant médecin, gère aujourd’hui la fondation de Milan.
Mary Simon, Ningiukudluk (de son nom inuit), est née en 1947 à Kangisqsualujjuaq au Nunavik. Elle est métisse, sa mère est inuk et son père, canadien anglais. Elle est la première femme autochtone à occuper le poste de gouverneur général au Canada. C’est également une militante pour les droits de la personne, et les droits sociaux et économiques des Inuits. Elle a commencé sa carrière en tant qu’animatrice à la radio pour la North CBC. Elle est connue dans le nord du pays pour avoir défendu les Inuits au sein de diverses instances. De 1986 à 1992, elle a en effet présidé le Conseil circumpolaire inuit, et représenté le pays au Conseil de l’Arctique de 1994 à 2003. De 2006 à 2012, elle a été la présidente de l’organisme Inuit Tapiriit Kanatami et, jusqu’en 2014, la présidente du Comité national sur l’éducation des Inuits. Elle a participé à la stratégie nationale, « Les premiers Canadiens ». Au moment de sa nomination en 2021, elle travaillait pour la Société Makivik en tant que négociatrice principale en matière d’autodétermination pour le Nunavik, était la représentante spéciale de l’Arctique auprès du ministre des Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, et est intervenue sur la scolarisation des Inuits en dirigeant la mise en œuvre de 10 recommandations. Elle fut également la première inuite du Canada à détenir le rôle d’ambassadrice, étant ambassadrice du Canada au Danemark de 1999 à 2001.
Rigoberta Menchú Tum a grandi dans la branche Quiché de la culture maya, au Guatemala. Dès l’adolescence, elle s’implique dans diverses activités de réformes sociales, et devient une figure importante dans le mouvement des droits de la femme. Ses activités de militante l’obligent à fuir au Mexique en 1981. De là, elle organise la résistance face à l’oppression au Guatemala et mène le combat des paysans autochtones pour faire valoir leurs droits. En 1982, elle participe à la fondation de The United Representation of the Guatemala Opposition (RUOG).
En 1983, elle raconta sa vie mais aussi les coutumes et les mœurs de son peuple à Elizabeth Burgos Debray, anthropologue vénézuélienne, qui en fit un livre (Moi, Rigoberta Menchú, titre en français / I, Rigoberta Menchú, titre en anglais). Cette même année sort le documentaire When the Mountains Tremble, dont elle est la narratrice et qui raconte les combats et les souffrances du peuple maya, notamment lors de la répression militaire.
Rigoberta Menchú Tum a obtenu le prix Nobel de la Paix en 1992 pour son combat pour la justice sociale et ses efforts en vue d’oeuvrer à une réconciliation ethnoculturelle basée sur le respect des droits des peuples autochtones. Elle est par la suite devenue ambassadrice des Nations Unies pour les peuples autochtones du monde entier. Elle est également membre de « PeaceJam », une fondation qui permet aux lauréats du prix Nobel de la paix de s’adresser aux jeunes et de leur inculquer des valeurs comme la défense des droits de l’Homme et la paix.
Le père de Rebecca Lukens, Isaac Pennock, mit sur pied une fonderie un an avant sa naissance, la Brandywine Iron Works and Nail Factory, à Coatesville, en Pennsylvanie. Fonderie que Rebecca Lukens reprendra en 1816, avec son mari Charles Lukens (épousé en 1813), lorsque son père décida de se retirer. En 1818 (à l’âge de la vapeur), l’entreprise devient la première aux États-Unis à fabriquer des chaudières en fer, les commandes venant des fabricants des bateaux à vapeur. L’usine devient ainsi l’un des fabricants de fer et d’acier laminés les plus renommés au monde. Rebecca Lukens hérita de l’usine à la mort de son père en 1824, et la gérera seule lorsque son mari décèdera un an plus tard, en 1825. Rebecca Lukens est une femme d’affaires perspicace qui sait voir et saisir les occasions d’affaires. Dans les années 1930 avec le développement des chemins de fer, l’usine commença à fabriquer du fer pour les locomotives. Pendant, la dépression de 1837, qui dura 6 ans, Rebecca Lukens refusa de licencier des travailleurs. Plutôt, elle leur fit réparer l’usine ou travailler à sa ferme quand il n’y avait pas assez de travail à l’usine. C’est dans cet état d’esprit et grâce à cette force de caractère qu’elle réussit à passer au travers des difficultés, à rembourser les dettes de l’usine, et à en faire une entreprise florissante. À sa retraite, deux de ses gendres ont repris l’entreprise. Après sa mort, l’entreprise fut renommée Lukens Steel en son honneur. En 1994, pour le bicentenaire de sa naissance, Rebecca Lukens fut introduite au Global Business Hall of Fame.
Benoîte Groult est une journaliste, romancière et militante féminisme française. C’est en tant qu’enseignante de lettres qu’elle commence sa carrière au cours Bossuet. Puis, elle devint journaliste en écrivant pour des magazines comme Elle, Parents, Marie-Claire… C’est tardivement qu’elle s’intéresse à l’écriture, commençant à écrire avec sa sœur Flora. Ensemble, elles publient trois romans dont Journal à quatre mains qui raconte leur enfance sous l’Occupation. Ce n’est qu’en 1972 qu’elle publie son premier livre en solo, La part des choses. En 1975, elle publia Ainsi soit-elle, ouvrage fondateur pour le féminisme du XXème siècle, dans lequel elle n’hésite pas à dénoncer les mutilations génitales faites aux femmes. En tant que militante ses combats sont en autre l’égalité des sexes, le droit à l’avortement et le droit de mourir dans la dignité. De 1982 à 1986, elle présida la Commission terminologie pour la féminisation des noms de métiers, de grades et de fonctions fondée par Yvette Roudy (ministre des Droits de la femme à l’époque). À partir de 1982, elle est membre du jury du prix Femina. Elle parle de son combat pour le droit à mourir dans la dignité dans son livre La touche étoile (2006). Atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle demandera l’aide médicale à mourir, et c’est grâce à sa famille et à un ami médecin belge qu’elle y parviendra (sa fille Blandine en parle dans son livre La Mère Morte, 2020). Benoîte Groult est mère de trois filles, dont deux issus de son second mariage avec Georges de Caunes et une issu de son troisième mariage avec Paul Guimard, son premier mari étant mort peu de temps après leur mariage de la tuberculose. Elle a transmis sa passion pour l’écriture à sa fille aînée Blandine qui est aussi écrivaine.
Olympe de Gouges, de son vrai nom Marie Gouzes, est une philosophe, écrivaine, dramaturge française. Comme à l’époque la tribune était refusée aux femmes, elle décide de faire de la politique au moyen de la littérature. Son livre, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791), fait d’elle une pionnière du féminisme. Il s’agit là, en effet, du premier manifeste à oser revendiquer l’égalité entre les hommes et les femmes, égalité politique et civique. Olympe de Gouges ose y réclamer le droit de vote pour les femmes, lequel est obtenu 155 ans plus tard, ainsi que l’abolition de la peine de mort, dont la loi ne sera votée qu’en 1981 en France. Elle est également la première femme à dénoncer l’esclavagisme au théâtre. Pour ce faire, elle écrit des pièces sur le sujet et monte sa propre troupe pour les jouer.
Olympe de Gouges est décapitée en 1793, sous prétexte d’avoir transgressé sa place et son sexe, et d’avoir voulu remettre en cause la Révolution française devant les tribunaux.
En 2016, elle est la 1ère femme à avoir son buste à l’Assemblée nationale.
Shirin Ebadi est avocate. Elle est la première femme iranienne à devenir juge en 1969. Elle démissionna de son poste en 1979 après la révolution de Khomeini. Les islamistes interdisant aux femmes d’être juges, elle fut rétrogradée au rôle de greffier. Avec d’autres femmes, elle protesta et fut promue au rôle d’expert au sein du Département de la justice. Ne pouvant accepter cette situation, elle demanda sa retraite anticipée, et ce n’est qu’en 1992 qu’elle réussit à obtenir sa licence pour pratiquer le droit, ce qui lui permit d’ouvrir son propre cabinet. Elle a été emprisonnée en 2000 pour avoir critiqué le pouvoir religieux (théocratie) de son pays. Shiri Ebadi défend la séparation de l’État et de la religion. Pendant, les années où elle ne travaillait pas, elle a écrit plusieurs livres et publié plusieurs articles dans les journaux iraniens. Elle a été également professeur d’université, où elle a enseigné les droits de la personne, et beaucoup de ses étudiants venaient de l’extérieur de l’Iran.
Elle est la 1ère femme issue du monde islamique à recevoir le prix Nobel de la Paix. Elle l’obtient en 2003 pour ses efforts pour la démocratie et les droits humains, spécialement dans le combat pour les droits des femmes et des enfants.
Elle est la mère de deux filles, dans la plus jeune a suivi ses traces en faisant des études de droit.
Carrie Matilda Derick était une étudiante douée, qui s’est fait remarquer pour ses excellents résultats scolaires. Son premier travail, après avoir obtenu son diplôme en 1890, était d’être enseignante à la Trafalgar Institute for Girls. Elle travaillait alors aussi comme « Botany Demonstrator » pour le professeur David Penhallow, à temps partiel à l’université McGill, devenant ainsi la 1ère femme à faire partie du personnel enseignant de l’université. Elle a également étudié à Wood’s Hole, Harvard, au Royal College of Science de Londres, et aux universités de Munich, Berlin et Bonn, en Allemagne. En 1912, elle devient la première femme professeure titulaire dans une université canadienne (l’université McGill). Elle était alors professeure de « botanique morphologique », discipline dont le nom changea par la suite pour « Morphologie et génétique comparées ». Carrie Matilda Derick a par ailleurs fondé le Département de génétique de l’université. Elle créa le cours « Évolution et Génétique » qui fut le premier du genre au Canada. Elle a quitté l’Université McGill en 1929 en raison de sa santé déclinante. L’Université l’honora du titre de « Professeure émérite » en 1941, peu de temps avant sa mort.
Carrie Matilda Derick est également une militante pour les droits des femmes. Elle a fait partie de diverses associations, dont la Canadian Federation of University Women, le Conseil local des femmes de Montréal, et est la première présidente de la Montreal Suffrage Association (1913-1919). Elle s’est beaucoup impliquée dans le combat pour le droit de vote des femmes, pour améliorer leur condition sociale, et leur éducation, et pour le droit à la contraception.
Cher, de son vrai nom Cherilyn Sarkisian, est une chanteuse et actrice américaine, et une artiste incontournable du mouvement hippie qui s’est fait connaître grâce à son duo Sonny & Cher, remarquer par ses tenues légères qui faisaient scandale à l’époque.
Très tôt, elle part pour Hollywood pour essayer de faire carrière au cinéma mais ses débuts sont difficiles. C’est sa rencontre avec le producteur Salvatore « Sonny » Bono en 1962, qu’elle épousera plus tard, qui va tout changer. Il l’aide à enregistrer ses premières chansons et, en 1965, elle sort son premier album intitulé Look At Us. Le disque connaît un immense succès, sa carrière est lancée. Elle commence, en parallèle de son duo avec Sony, sa carrière solo. En 1971, elle lance avec Sony leur propre talk-show, The Sonny & Cher Comedy Hour, qui est un succès, mais prendra fin après trois saisons, en 1974, avec leur séparation. Elle enchaîne les succès musicaux et parvient même à percer au cinéma, remportant en 1985 le prix d’interprétation féminine au festival de Cannes pour le film Mask, et l’Oscar de la meilleure actrice en 1987 pour Moonstruck. En 1998, Sony & Cher ont leur étoile sur Hollywood Boulevard, qu’elle inaugurera avec la veuve de ce dernier Mary Bono, Sony étant mort dans un accident de ski plus tôt dans l’année. En 2002, elle entame sa tournée d’adieu, Living Proof – Farewell, qui se termine trois ans plus tard, en 2005, après 325 concerts, et entre dans le Guinness des records comme la tournée la plus longue et lucrative jamais effectuée par une artiste féminine. Par la suite, elle enchaînera les retours sur scène et les tournées d’adieu. Cher a eu deux enfants, Chaz Salvatore Bono, qu’elle a eu avec son premier mari, Sonny Bono, et Elijah Blue Allma, qu’elle a eu avec le musicien Gregg Allman, son second époux.
Joséphine Baker, connue aussi comme la « Vénus noire », est une chanteuse, actrice, meneuse de revue, d’origine américaine qui immigra en France en 1925 et fut naturalisée en 1937. C’est avec le spectacle « la revue nègre » (satire de l’empire coloniale français) qu’elle se fait connaître, elle n’a alors que 19 ans. Elle fera ses débuts au cinéma dans « Les sirènes des tropiques ». Elle fut mariée plusieurs fois, mais c’est avec son dernier mari, Jo Bouillon, de qui elle divorcera en 1961, qu’elle fonda sa « tribu arc-en-ciel », 12 enfants adoptifs issus de 9 nationalités et religions différentes. Pendant la 2e Guerre Mondiale, elle a fait partie de la Résistance en tant qu’espionne, elle intègre en 1940 les services secrets de la France Libre, et devient en 1994 sous-lieutenant des troupes féminines auxiliaires de l’armée de l’air française. Le 30 novembre 2021, elle est entrée au Panthéon pour ses faits de Résistance, et est la 1ère femme noire à y être admise et la 6ème femme à y entrer en son nom propre. Elle reçoit la Légion d’honneur, la Croix de guerre, et la médaille de la Résistance pour ses actes militaires. À la fin de la guerre, Joséphine Baker se battra au côté de LICRA (ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) pour les droits civiques des Afro-Américains et contre l’antisémitisme. En 1963, elle participe à la grande marche pour les droits civiques aux États-Unis, et sera la seule femme à monter à la tribune lors du célèbre discours de Martin Luther King, « I have a Dream », et à prendre la parole.
Régine Deforges est une écrivaine et éditrice française. Femme forte et audacieuse, elle a souvent eu des démêlés avec la justice en raison de sa passion pour la littérature érotique qui lui a valu d’être condamnée pour outrage aux bonnes mœurs. Elle commence sa carrière en tant que libraire au Drugstore des Champs-Élysées. Ce n’est qu’en 1967, sous les encouragements de son mentor et amant, l’éditeur Jean-Jacques Pauvert, qu’elle fonde sa propre maison d’édition, l’Or du temps, estimant qu’on publiait trop peu, à l’époque, de livres érotiques. Les livres qu’elle publia dans les années 1970 furent souvent censurés. Elle est aussi une écrivaine reconnue qui n’hésita pas à se servir de son expérience personnelle dans ses livres. Par exemple, le roman Le cahier volé (1978) est inspiré d’un évènement marquant de son adolescence : un garçon lui vola le cahier qui était son journal intime, dans lequel elle parlait de son attirance pour une jeune fille de son âge. Le fait lui valut d’être marginalisée au lycée. Mais c’est sa saga la Bicyclette bleu (1er tome en 1983 et 10ème et dernier tome en 2007) qui l’a rendue célèbre. Régine Deforges est également une mère de famille qui a transmis sa passion à ses enfants. Son fils, Franck Spengler, qu’elle a eu avec son premier mari, Pierre Spengler, est éditeur. La fille qu’elle a eu avec son amant l’éditeur Jean-Jacques Pauvert, Camille Deforges-Pauvert, est libraire. Son autre fille, Léa Wiazemsky, qu’elle a eu avec son second mari, Pierre Wiazemsky (le dessinateur Wiaz), est écrivaine.